
Ce n’est ni la première ni la dernière fois que je vous parle de la talentueuse Clémentine Beauvais et de son travail toujours exaltant. Littérature Jeunesse comme traduction, sa prose poétique me touche à tous les coups. Jamais déçue, toujours ravie, je me suis donc procuré son dernier roman Décomposée, farouchement attirée par le sujet : l’autrice donne voix et vie à la charogne de Baudelaire.
Impossible de ne pas adorer ce texte, d’abord parce que je conserve du poème baudelairien un souvenir particulier, il est l’un de mes textes préféré de l’auteur : certainement à cause de son explication par le spécialiste Steve Murphy, nous imitant la morte sur le bord de route avec son irrésistible accent anglais aux mots crûs. Ensuite, parce que l’écriture de Clémentine Beauvais est sublime, percutante, sensorielle et touchante. Ses mots sonnent et donnent à voir avec une rare intensité. Ses mots font vivre cette inconnue, carcasse de bord de route, lui brodent une épaisseur singulière, une identité, qu’on fait immédiatement nôtre. On y reconnaît une sœur, à l’image des grandes héroïnes romanesques qui traversent les siècles, et s’imposent en idole.
Je vous laisse rencontrer cette charogne dépoussiérée, rajeunie.
Je vous laisse rencontrer Clémentine Beauvais si ce n’est pas encore fait.
Je vous laisse feuilleter les magnifiques éditions Iconopop qui n’ont pas fini de me ravir.
Connaissez-vous cette autrice merveilleuse ?
Quel est votre roman préféré ?